| Les Carnets de JC Blondel | |
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Auteur | Message |
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jc-blondel Othelliste
Nombre de messages : 214 Date d'inscription : 12/03/2008
| Sujet: pour nous deux sans orage(couronne de sonnet) Mer 25 Fév 2009 - 23:05 | |
| Couronne de sonnets
a) Quand reviennent le soir b) Dans nos jeux c) Un monde sans faiblesse d) A fond dans l’allégresse
e) Au placard de l’ennui f) Loin du repaire noir g) Pour jouir de ce temps h) Nous irons nous baigner
i) De ces mets défendus j) La couse sauvage k) Au gré des océans
l) Dans le souffle des vents m) Pour vivre cet amour n) Ces instants de caresse
Pour nous deux sans orage
QUAND REVIENNENT LE SOIR
Quand reviennent le soir ces instants de caresse Nos corps au fond du lit s’abreuvent de désir En se désaltérant aux sources du plaisir Pour forger notre amour aux feux de la tendresse.
Ainsi nous filerons sans aucune promesse Sur les chemins secrets où mène l’avenir En laissant de coté cet affreux souvenir Qui noircit nos matins des tons de la tristesse.
Nous irons parcourir la mer et l’océan Naviguant sans répit à la force du vent Pour cacher ce trésor dans une île lointaine.
A l’abri des regards nous vivrons sans souci Dans un monde pour nous à la douceur sereine Je trouve pour nos jeux le nouveau, l’inédit. DANS NOS JEUX
Je trouve pour nos jeux le nouveau, l’inédit En froissant de mes doigts les plis de ta dentelle Pour découvrir ta peau de jeune demoiselle Offerte à mon regard dans le noir de la nuit.
Je goutte les saveurs des rêves d’infini Sous la flamme dansante au bout de la chandelle J’allume sur ton sein la petite étincelle Qui fait de nos ébats, un rempart à l’ennui.
Je laisserai ma main de sa fine écriture Raconter aux lecteurs notre belle aventure Dans l’antre d’un roman où cet amour survit.
Je poursuis chaque jour cette course sauvage En faisant sur ton corps ce merveilleux voyage En surfant sur les bords discrets de l’interdit.
UN MONDE SANS FAIBLESSE
En surfant sur les bords discrets de l’interdit Nos élans d’amoureux y feront un passage En donnant au plaisir la fantastique image Quand s’écroulent les corps dans le centre du lit.
Au soleil du printemps le désir reverdit Devenant conquérant, partant à l’abordage Des douceurs des appas cachés sous le corsage De la dame qui vient pour s’offrir vers minuit.
La beauté de l’instant nous parait merveilleuse, Chez l’adulte, les jeux sont d’une humeur joyeuse Quand les ébats charmeurs nous remplissent d’espoir.
A l’aube nous aurons ces moments de paresse Après s’être jeté dans les splendeurs du noir Nous ferons de l’amour, un monde sans faiblesse.
A FOND DANS L’ALLEGRESSE
Nous ferons de l’amour un monde sans faiblesse Hissant son pavillon sur le mat d’un bateau Pour montrer que parfois derrière le rideau Il existe un pays qui se nomme tendresse.
Nos corps à corps seront sans aucune finesse Sur la couche dorée où le rivage est beau Quand je glisse mes doigts sur la peau de ton dos Avant de m’arrêter sur le bord de ta fesse.
Nous partageons la nuit ces intenses moments Où nos rêves seront à l’abri des tourments D’un passé de rancœurs qui parfois nous oppresse.
Au festin du plaisir nous sommes invités A déguster sans fin ces desserts annoncés Pour vivre de désir à fond dans l’allégresse.
AU PLACARD DE L’ENNUI
Pour vivre de désir à fond dans l’allégresse Nous bâtirons le toit de la belle maison En trouvant le chemin tout droit vers l’horizon Où les enfants vivront malgré le temps qui presse.
Nous aurons des bonheurs plein de délicatesse Pour aimer sans regret qu’importe la saison Nous ferons un château paré de ton blason Qui sera le palais de ma douce princesse.
Dans un monde inconnu je deviendrai le roi D’un royaume secret où le désir est loi Avec pour seul décret celui de la confiance.
En voguant de concert sans jamais de non dit Les querelles seront oubliées en silence Loin du repaire noir au placard de l’ennui.
LOIN DU REPAIRE NOIR
Loin du repaire noir du placard de l’ennui Nous aurons des soleils éclatants de brillance Pour allumer le temps au delà du silence En offrant à l’amour un asile, un abri.
Les duels d’amoureux sur les rings du lit Façonnent le bonheur sans nulle discordance En goutant chaque instant de la seule présence De cet être chéri par ce cœur attendri.
Nocturne voyageur sur la plage éphémère Du rivage doré du peuple de Cythère Où tout a des odeurs, des senteurs d’infini.
Le hasard du voyage au-delà de l’errance Nous sommes de l’amour un beau couple en partance Pour jouir de temps qu’on appelle la nuit.
POUR JOUIR DE CE TEMPS
Pour jouir de temps qu’on appelle la nuit Sur le fil noir tendu sur le toit de ta couche Quand je viens déposer un baiser sur ta bouche Doucement quand le soir s’invite dans ton lit.
J’avance mes deux mains sur ton corps qui frémi Des qu’un ongle distrait tout simplement te touche Mais devant ta beauté j’ai le regard qui louche Sur ton superbe sein au galbe rebondi.
Voyageant sur ta peau jusqu’aux lueurs de l’aube Et même si mon cœur quelquefois maraude Sur les étroits chemins du rêve dépassé.
En venant dans tes draps ma charmante duchesse Pour toucher de mes doigts ce bout d’éternité Nous irons nous baigner sur des rives paresse. NOUS IRONS NOUS BAIGNER
Nous irons nous baigner sur des rives paresse Sous un ciel bourgeonnant de gros nuages blancs Où parfois un rayon vient caresser nos flancs En brunissant ta peau de superbe déesse.
Dans le cours de nos nuits toi, ma belle prêtresse Tu m’invites souvent à m’asseoir sur des bancs Où nous échangerons tous nos baisers brulants Quand le désir nous plonge dans son ivresse.
Nous bâtissons pour nous à l’abri des regards Un petit nid douillet caché dans les brouillards Où notre amour grandi sans autres différences.
Dans l’église d’un lit loin des sous entendus Pour faire cet autel pour unir nos enfances Nous avons visité tous les chemins perdus.
DE CES METS DEFENDUS
Nous avons visité tous les chemins perdus En faisant chaque soir de folles promenades Sur les remparts flétris de viles débandades Quand l’amour se sortait de ses sentiers battus.
Nous avons déchiffré des refrains inconnus Pour faire des chansons de nos douces ballades Nous sommes désormais de tendres camarades Luttant dans des combats à peine résolus.
A l’aube, le matin quand la cloche résonne Au clocher du beffroi lorsque l’orage tonne Nos corps ensommeillés se parent de vertus.
La tendresse rodant telle une ensorceleuse Se raccroche aux lambeaux de cette nuit joyeuse Pour gouter dans l’instant tous ces mets défendus.
DANS LA COURSE SAUVAGE
Pour gouter dans l’instant tous les mets défendus Ils attirent nos pas sur la rive adultère Nous promettant souvent des moments de galère Dans le satin froissé de désirs malvenus.
Apres avoir vogué vers des cœurs ingénus Pour égayer la nuit qui paraissait austère Dans son monde incongru balloté sans mystère Où les astres du soir tout à coup se sont tus.
En vieil adorateur des jupons en dentelle Je vis tous mes émois sur un bout de ficelle Pour ne garder plus tard qu’un vague souvenir.
En nous, nous conservons l’esquisse d’une image D’un passé qui permet de vivre un avenir Sans jamais nous lancer dans la course sauvage.
AU GRE DES OCEANS
Sans jamais nous lancer dans la course sauvage Quand un tendre regard poussera notre main A découvrir l’endroit où se cache le sein En poussant le bouton qui ferme le corsage.
Nous nous abandonnons à l’amour de passage Qui reste dans ton lit jusqu’au prochain matin Avant de repartir pour un autre festin Car elle en veut beaucoup et même d’avantage.
Tu te retrouves là, plus rien pour t’émouvoir Sur le grand fil du temps espérant pour le soir Un corps à dénudé pour de folles ripailles.
Dans le gouffre nacré que fabriquent les ans Pour pouvoir nous offrir de divines batailles Nous allons voyager au gré des océans.
DANS LE SOUFFLE DES VENTS
Nous allons voyager au gré des océans Cherchant un paradis sur une île lointaine Un asile doré pour ma belle sirène Abrité des tourments et des vieux ouragans.
Nous nous amuserons de ces jeux innocents Enjolivant le temps qui fait la quarantaine Nous nous abreuverons aux eaux de la fontaine Qui dévalent là-bas sur l’onde des torrents.
Nous écrirons les mots qui feront notre histoire En les rangeant au chaud, au fond de la mémoire Pour les remémorer à nos jours vieillissants. En hissant sur le mat notre drapeau de toile Nous suivrons le chemin que trace notre étoile Bataillant chaque jour dans le souffle des vents.
POUR VIVRE CET AMOUR
Bataillant chaque jour dans le souffle des vents Pour vivre de bonheur sans nulle déchirure Quand le zéphyr revient pour gonfler la voilure Il vient nous emporter au travers des continents.
A force de rêver à ces appas charmants Vous franchirez le pas pour tenter l’aventure Rien qu’un soir seulement dans cette dictature Qu’imposent tous les corps dans les ébats d’amants.
Avant de repartir vers cet imaginaire J’emprunte chaque nuit cette route éphémère Où les songes parfois sont trop vite assombris.
Dans le décor sucré du rêve de passage Voila cet univers où tout sera permis Pour vivre cet amour, pour nous deux, sans orage.
CES INSTANTS DE CARESSE
Pour vivre cet amour, pour nous deux, sans orage En ajoutant des jours au total de nos nuits Au palis du désir à l’abri des ennuis Nos cœurs seront les rois d’un royaume bien sage.
La douceur de nos peaux dans un tendre partage Se cherche dans nos lits où nos corps endormis Voyagent sans façon dans des mondes bénis En oubliant un peu tous les méfaits de l’âge.
Et nous écouterons l’aubade des matins Dansant main dans la main sur de joyeux refrains Echangeant sans remords des gestes de tendresse.
En écrivant les mots qui feront mes sonnets J’attends de l’avenir des hommages sucrés Quand reviennent le soir ces instants de caresse.
POUR NOUS DEUX, SANS ORAGE
Quand reviennent le soir ces instants de caresse Je trouve pour nos jeux le nouveau, l’inédit En surfant sur les bords discrets de l’interdit Nous ferons de l’amour, un monde sans faiblesse.
Pour vivre de désir à fond dans l’allégresse Loin du repaire noir au placard de l’ennui Pour jouir de temps qu’on appelle la nuit Nous irons nous baigner sur des rives paresse.
Nous avons visité tous les chemins perdus Pour gouter dans l’instant tous ces mets défendus Sans jamais nous lancer dans la course sauvage.
Nous allons voyager au gré des océans Bataillant chaque jour dans le souffle des vents Pour vivre cet amour, pour nous deux, sans orage.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: la plume se tarit Lun 20 Juin 2011 - 18:15 | |
| LA PLUME SE TARIT
La plume se tarit les mots sont en vacances Ils émigrent déjà vers quelques autres pages Quand seule elle est perdue au fond de ses silences En arrêtant d’un coup ses merveilleux voyages.
Sans relâche il poursuit la rime et ses couplets Sur ces routes d’hier où naissent les chansons Mais la muse aujourd’hui garde tous ses secrets En le laissant muet, seul avec ses crayons.
Poète désuet semblant en mal d’histoire Remet du carburant au bout de ton stylo Affute donc tes vers, sort les de ta mémoire Dessine tes sonnets sur le noir du tableau.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: mon stylo s'est eteint Lun 20 Juin 2011 - 18:17 | |
| MON STYLO S’EST ETEINT
Mon stylo s’est éteint, laissant blanche la page Il ne sait rien des mots qui feront son refrain. Il ne veut plus partir dans ce joli voyage Qui devait l’emporter simplement vers demain.
Il en perd ses couplets, ses rimes et ses vers Mon stylo s’est éteint, laissant blanche la page Stoïque il s’endort là dans un tiroir pervers Car le noir a mangé la beauté de l’image.
Bâillonné sans espoir il redevient l’otage D’une muse en colère aux abonnés absents Mon stylo s’est éteint, laissant blanche la page En laissant le poète à ses affreux tourments.
Peut-être qu’un beau soir, un rayon de douceur Reviendra réveiller ce crayon qui surnage. En attendant, je vois, au comble du malheur Mon stylo s’est éteint, laissant blanche la page.
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: le discours des vents Mer 29 Juin 2011 - 1:05 | |
| LE DISCOURS DES VENTS
Les vents ont transporté le sable du désert Pour me faire une plage au bord de ma piscine Les vents ont caressé le bout de ta poitrine Pour offrir à l’amour un merveilleux dessert.
Les vents m’ont rapporté de sinistres murmures Qui sont des cris d’enfant au milieu des combats Les vents vont assécher les vilaines blessures D’un amoureux perdu qui pleure en contre bas.
Pour nous mettre à l’abri du feu de ces orages Les vents ont bousculé le gris de nos nuages Pour laisser rayonner le soleil de l’été.
Les vents m’ont raconté les dires d’un vieux sage Le lucide discours d’un homme d’un autre âge Qui, malgré tout, espère en notre humanité.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: de la belle impudique Mer 29 Juin 2011 - 1:06 | |
| DE LA BELLE IMPUDIQUE
En faisant le tableau de la belle impudique J’inventai sous mes traits l’éternel féminin Par cette nudité, par ce regard mutin Elle offrait le désir du charme romantique.
J’avais au fond des yeux un rêve nostalgique En faisant le tableau de la belle impudique Sur la toile où la nuit mon pinceau s’évadait.
Au soleil, doucement, la peinture séchait Irisant la couleur d’un reflet magnifique En faisant le tableau de la belle impudique.
En laissant mon crayon dans sa course magique Courir sur le papier pour finir mon dessin J’ai décrit mon espoir et mon bonheur coquin En faisant le tableau de la belle impudique.
jc blondel
c'est un sonnet irrégulier mailletisé (avec la forme du maillet) | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: le desir dessinait Mer 27 Juil 2011 - 20:34 | |
| LE DESIR DESSINAIT
Le désir dessinait ses traits sur ton visage En faisant le tableau de mes songes d’amant Il chahutait parfois tous mes rêves d’enfant En ouvrant sous mes yeux les plis de ton corsage.
En caressant ta peau je m’offre ce voyage Pour aller visiter les plages de ton corps Où je peux m’arrimer dans l’anse de tes ports Pour vivre de plaisir dans un fol abordage.
Le crépuscule avait par sa fauve couleur Colorer notre nid de teintes chaleureuses Qui donnent aux ébats l’image du bonheur.
Je garde au fond de moi dans un coin de mon cœur Le souvenir sucré des heures merveilleuses Quand l’amour s’installait sur ta couche, en douceur.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: pour vivre avec entrain Mer 27 Juil 2011 - 20:35 | |
| POUR VIVRE AVEC ENTRAIN
Lorsque sur le blanc de la page Mon crayon, chaque soir, voyage Il s’invente un nouveau refrain Qui raconte une vieille histoire Inscrite au fond de sa mémoire Pour vivre avec entrain, demain.
Il y va par son écriture Chanter longtemps son aventure Sans y déposer le mot fin. Il veut par sa seule présence Eliminer tout ce silence Pour vivre avec entrain, demain.
Il écrit comme une prière Pour abolir une frontière Sur la route de son destin Pour éloigner ces solitudes Tout en changeant les habitudes Pour vivre avec entrain, demain.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: je laisse aller ma plume (couronne de sonnet) Sam 17 Sep 2011 - 16:41 | |
| Couronne de sonnet n°3
JE LAISSE ALLER MA PLUME
1 : dans le monde des mots 2 : pour enivrer les cœurs 3 : tous ces bonheurs perdus 4 : sur le fer de l’enclume 5 : je pousse le rideau 6 : les plaisirs assidus 7 : des malentendus 8 : un amour qui s’allume 9 :l’aubade d’un printemps 10 : son formidable fruit 11 : de divines caresses 12 : Mon timide refrain 13 : de joyeuses princesses 14 : pour donner du soleil 15 : je laisse aller ma plume
DANS LE MONDE DES MOTS
Dans le monde des mots je laisse aller ma plume Pour raconter le feu qui parfois me consume Sur le parcours feutré des rimes d’un sonnet.
Quand l’encre de velours s’étale sur la page.
Je dépose mes vers dans l’onde du regret En voyant revenir la peur et l’amertume Quand mon regard le soir sur la plage s’embrume Emportant par le vent le souffle du secret
Quand l’encre de velours s’épanche sur la page.
Sur le papier noirci, le vieux crayon voyage Ecrivant des refrains souvent inattendus Au gré d’une chanson que l’on offre en partage Qui viendra nous griser par sa course sauvage Pour enivrer les cœurs des rêves défendus.
POUR ENIVRER LES CŒURS
Pour enivrer les cœurs de rêves défendus Je pourrais chahuter tous vos appas de femme Lorsque minuit revient pour chavirer votre âme Dans l’enfer rougissant des songes ambigus.
Je laisse à mon esprit ce combat dérisoire Qui ne dit pas son nom tant il est illusoire En trouvant du plaisir sous le satin des draps.
Je profite gourmand de ces instants magiques Que m’offrent les amours dans ce monde ici bas Pour gouter la douceur de rondeurs magnifiques.
Je place sans soucis loin des malentendus Parmi les courants d’air d’un vent frais qui réclame Son comptant de désir. Pour évincer le drame J’écarte du chemin tous ces bonheurs perdus.
TOUS CES BONHEURS PERDUS
J’écarte du chemin tous ces bonheurs perdus Laissant aux souvenirs un coin dans ma mémoire Pour écrire à nouveau loin des sous entendus.
Je bâtis doucement une nouvelle histoire En mettant des couplets au bout de mon refrain Pour chanter mon amour dans le petit matin.
Comme un prince d’hier sans répit je m’assume Délaissant les malheurs aux placards de l’ennui Je fais pour ma princesse un tout petit abri Où l’odeur du désir sans regret nous parfume.
Lorsque le vent d’été viendra chasser la brume Pour éclairer le temps des lueurs d’infini Je forgerai des mots sur un vieil établi En ciselant mes vers sur le fer de l’enclume.
SUR LE FER DE L’ENCLUME
En ciselant mes vers sur le fer de l’enclume Je donne à mes rondeaux de sublimes refrains En laissant mes crayons à ses tendres desseins Pour suivre le chemin qu’écrit mon porte plume.
La chanson s’en ira remonter le volume Sur les notes d’un soir venant des clavecins De ce Mozart d’un jour sous quelques baldaquins Où le chanteur parfois dans le noir s’accoutume.
Je surfe sur des mots filant en continu Sur le papier jauni d’un songe reconnu Qu’emportera la mer sur son reflet d’écume.
La rime existera sur des vers inédits Pour aller conquérir ces rêves interdits Je pousse le rideau de ces lambeaux de brume.
JE POUSSE LE RIDEAU
Je pousse le rideau de ces lambeaux de brume Pour colorer de bleu ce rêve d’avenir Estompant pour longtemps le gris de l’amertume.
Je dessine le temps du songe en devenir En mettant quelques mots sous un trait de rature Je laisse pour demain mon besoin d’aventure.
Comme un bateau je vogue au gré de l’océan Dans ce grand livre ouvert que donne l’existence En allumant le noir rempli par le silence Par les quelques clartés du fond du firmament
Je poursuis mon parcours sur des sentiers battus Pour accrocher l’amour au bout de vos dentelles Du rempart de vos corps mes tendres demoiselles Pour assouvir l’été les plaisirs assidus.
LES PLAISIRS ASSIDUS
Pour assouvir l’été les plaisirs assidus Je cherche le chemin de la blanche dentelle Pour venir découvrir chez ma douce infidèle Tout au fond de son lit ses charmes éperdus.
Au grand bal de l’amour nous sommes descendus Quand le désir coquin par nos pores ruisselle Il brille par instant la petite étincelle Qui remet dans nos cœurs des rêves ingénus.
Dans l’ombre de la nuit, un élan de tendresse Laissera mes dix doigts oser une caresse Dans la douceur des draps sur nos corps étendus.
Dans le petit matin quand le brouillard s’efface Assis dans le boudoir tout seul devant ma glace Je remonte le temps de nos malentendus.
DES MALENTENDUS
Je remonte le temps de nos malentendus Pour éteindre les feux d’un mauve crépuscule Où l’horizon s’en va comme un vieux funambule Danser sur un nuage et ses longs fils tendus.
Vagabond d’un plaisir qui part en promenade Sur des chemins déserts plongés dans la panade En gardant mes espoirs pour mes prochains matins.
En notant quelques mots de ma belle écriture Je laisse au jour nouveau le gout à l’aventure Pour changer les couleurs de ce monde incertain.
Oubliant sans regret ces parfums d’amertume Je poursuis le désir jusqu’au bout de la nuit Où j’espère trouver ce regard qui séduit Pour réveiller l’émoi d’un amour qui s’allume.
UN AMOUR QUI S’ALLUME
Pour réveiller l’émoi d’un amour qui s’allume Je laisse le désir guider mon porte plume Sur les chemins lignés de la page bonheur
Donnant à la tendresse, un billet un voyage.
Paragraphes feutrés d’un monde de douceur Qui s’écrivent le soir en prenant du volume Pour offrir sans regret dans les diners du cœur Le nectar d’un plaisir sucré sans amertume.
La tendresse est souvent le début d’un voyage.
En allant rechercher au fond de son corsage La saveur d’un amour qui s’égoutte sans bruit Mes doigts pourront toujours accoster sur sa plage Où va se fredonner sous le vert de l’ombrage L’aubade d’un printemps qui file dans la nuit.
L’AUBADE D’UN PRINTEMPS
L’aubade d’un printemps qui file dans la nuit La musique du vent la fredonne en sourdine Et son refrain joyeux est comme une routine Qui viendra bousculer les remparts de l’ennui.
Lorsque le noir revient c’est le jour qui s’enfuit Laissant sur l’horizon une couleur sanguine Pour donner aux amants une humeur libertine Quand sonnent au clocher douze coups de minuit.
Le mélange des peaux dans une sérénade Offrira pour l’amour une folle ballade Sur l’air d’une chanson qui toujours nous séduit.
Sur des chemins frileux, l’onde de la caresse Me permet de gouter ce regain de tendresse En cueillant sur un corps son formidable fruit.
SON FORMIDABLE FRUIT
En cueillant sur un corps son formidable fruit Le festin de l’amour s’invitait à ma table Allumant ses lueurs pour briller dans la nuit.
Cet instant magnifique a tout du formidable Quand mes doigts égarés vont sillonner la peau De la belle endormie auprès de son trousseau.
En laissant de côté mes pleurs et mes détresses Je poursuis mon chemin mes rêves d’amoureux En goutant sans façon les appas merveilleux De la brune qui vient réveiller mes promesses.
Je nage à m’y noyer dans de folles paresses Sur le flot d’un regard et c’est miraculeux De rêver dans les bras d’une fille aux beaux yeux Pour gaver mon désir de divines caresses.
DE DIVINES CARESSES
Pour gaver mon désir de divines caresses Les baisers échangés par nos douces promesses Viendront nous abreuver du nectar du bonheur
Nous promettant ainsi chaque soir un voyage.
En savourant enfin ces instants de douceur Qui mettront des couleurs à toutes nos promesses Je laisse aller la nuit dans toute sa lenteur Pour dépenser ici mon trop plein de tendresse
En offrant quelque part un étrange voyage.
Je poursuis mon chemin et ma course sauvage Qui m’emmène toujours vers un autre matin Lorsque le vent d’hiver nous invite au naufrage Pour calmer mes effrois sous le feu de l’orage Je chante sans façon mon timide refrain.
MON TIMIDE REFRAIN
Je chante sans façon mon timide refrain Laissant se promener mes mots sur la lagune J’envoyais ma chanson par le vent sur la dune Lorsque le noir guettait le retour du matin.
Quelques notes la nuit repartent en voyage Elles feront danser les dames sur la plage Pour retrouver parfois des rêves égarés.
Dans l’ombre chaque soir, par une mandoline Résonne la rengaine elle chante en sourdine Le chant d’un troubadour, songe des temps passés.
En revenant chez nous parfois sans allégresse Elle ouvre à nos désirs les portes du frisson Le souffle des plaisirs qu’on prend à l’unisson Dans les bras langoureux de joyeuses princesses.
DE JOYEUSES PRINCESSES
Dans les bras langoureux de joyeuses princesses Dégustant ce festin sous le drap de nos lits En surfant quelque part sur d’autres interdits Dans les ébats feutrés de nos folles caresses.
Fini les soirs maudits de toutes nos détresses Où les plaisirs n’ont plus le gout des inédits Mais ils nous reviendront en de tendres délits Car l’amour a tenu ses sublimes promesses.
Sous le ciel éclairé des étoiles la nuit Le parfum du bonheur s’exhale sans un bruit Pour bâtir l’écheveau d’un rêve qui s’installe.
Je poursuis le chemin que trace le destin Lorsque l’amour revient de sa tendre cavale Pour donner du soleil à mon prochain matin.
POUR DONNER DU SOLEIL
Pour donner du soleil à mon prochain matin J’inviterai l’été pour calmer les orages En colorant de bleu tous le gris des orages Pour offrir aux saisons ce superbe festin.
Lorsque la nuit revient danser au crépuscule En noircissant parfois la frêle majuscule Dans les vers d’un rondeau perdu dans ses regrets.
Sur mon bureau de bois mon crayon s’illumine Libérant les couplets d’une ronde coquine Où des phrases seront parade de secrets.
Je range aux souvenirs les temps de l’amertume Dans l’armoire aux secrets au fond de l’univers En trouvant dans l’éden des paradis ouverts Dans le monde des mots je laisse aller ma plume.
JE LAISSE ALLER MA PLUME
Dans le monde des mots je laisse aller ma plume Pour enivrer les cœurs de rêves défendus J’écarte du chemin tous ces bonheurs perdus En ciselant mes vers sur le fer de l’enclume.
Je pousse le rideau de ces lambeaux de brume Pour assouvir l’été les plaisirs assidus Je remonte le temps de nos malentendus Pour réveiller l’émoi d’un amour qui s’allume.
L’aubade d’un printemps qui file dans la nuit En cueillant sur un corps son formidable fruit Pour gaver mon désir de divines caresses.
Je chante sans façon mon timide refrain Dans les bras langoureux de joyeuses princesses Pour donner du soleil à mon prochain matin.
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: je traine tous les soirs Sam 17 Sep 2011 - 16:42 | |
| JE TRAINE TOUS LES SOIRS
Je traîne tous les soirs ma béquille à la main Sur des chemins noircis, noyés dans le silence. Quand je pouvais courir, le phare du destin S’éteignit d’un seul coup, perte de connaissance.
Dans la course du temps tout devient incertain Les galops effrénés sont plus de circonstance Je traîne tous les soirs ma béquille à la main Sur des chemins noircis, noyés dans le silence.
J’égare mon regard sur l’horizon sans fin Espérant du soleil sur un prochain matin Pour goûter à nouveau de ce peu d’espérance.
Je poursuis chaque nuit ma route, mon errance Je traîne tous les soirs ma béquille à la main Sur des chemins noircis, noyés dans le silence.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: sur la route de Damas Lun 19 Sep 2011 - 14:29 | |
| LA ROUTE DE DAMAS
La route de Damas abrite un assassin A l’aide de ses chars il sème la misère. Il arme des soldats pour masquer son déclin Sa haine n’aura plus, pour eux, aucun mystère.
Contre la liberté, de son rire mesquin Il déclare ce soir une sordide guerre La route de Damas abrite un assassin A l’aide de ses chars il sème la misère.
Dictateur imbécile au stupide destin Des morts paveront ton morbide chemin Mais ils te renverront au fond de ta tanière.
Il entache de sang les arpents de sa terre La route de Damas abrite un assassin A l’aide de ses chars il sème la misère.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: un troubadour déçu Lun 19 Sep 2011 - 14:29 | |
| UN TROUBADOUR DECU
La musique du temps rapporte le message Du monde délabré d’un troubadour déçu Son crayon s’égarait sur une blanche page En recherchant les mots d’un poème perdu.
Il compile ses vers dans le fond d’un ouvrage Où s’écrit maintenant son rêve d’ingénu, La musique du temps rapporte le message Du monde délabré d’un troubadour déçu.
La rime quelquefois dans un long bavardage L’accompagne la nuit dans son vagabondage Sur le rivage fou d’un désir attendu.
Aujourd’hui son bonheur est presque révolu. La musique du temps rapporte le message Du monde délabré d’un troubadour déçu.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: par des mots d'autrefois (ronde de terza) Mar 1 Nov 2011 - 17:45 | |
| PAR DES MOTS D’AUTREFOIS
MAITRE : PAR DES MOTS D’AUTREFOIS 01 : A L’AUBE 02 : SUR LE LAC 03 : PLEIN D’IVRESSE 04 : AU BOUT DES NUITS 05 : LES SONNETS 06 : L’AUTRE MELUSINE 07 : UN UNIVERS 08 : L’ALBATROS 09 : LES PISTES EN TRAVERS 10 : LA CHIMERE
PAR DES MOTS D’AUTREFOIS
A l’aube de ce jour que célébrait Hugo Sur le lac apaisé de l’ami Lamartine Plein d’ivresse un bateau fait naviguer Rimbaud.
Musset au bout des nuits taillait sa grise mine Récitant dans le noir tous les sonnets d’Arvers Quand Verlaine rêvait d’une autre Mélusine.
D’un loup, d’un cor, Vigny bâtit un univers Où plane l’albatros de Charles Baudelaire Quand Mallarmé courait les pistes en travers
D’un monde ou De Nerval pourchassait la chimère.
A L’AUBE
A l’aube de ce jour que célébrait Hugo Les pages d’un roman comme feuilles d’automne Se gonflaient au vent fou d’un beau rêve indigo.
Il entendait le chant du clocher qui résonne Pour calmer les effrois d’un nouvel Hernani Qui pleurait dans ses cris le temps qui l’abandonne.
Il ouvrait quelquefois la porte à l’infini Sans laisser la saison installer la routine De printemps délestés du fardeau de l’ennui
Sur le lac apaisé de l’ami Lamartine.
SUR LE LAC
Sur le lac apaisé de l’ami Lamartine Le vent a bousculé cet horizon noircit Pour offrir au soleil une lueur divine.
En posant quelques vers sur un papier jauni Il inventait les mots d’une étrange musique Pour pleurer son amour à tout jamais parti.
Sur ce bel océan le destin est tragique Ses restes de bonheur s’en iront au fil de l’eau. Sur le lac du Bourget près de la vieille crique
Plein d’ivresse un bateau fait naviguer Rimbaud.
PLEIN D’IVRESSE
Plein d’ivresse un bateau fait naviguer Rimbaud Sur le rivage bleu d’un monde symbolique Sans pleurer pour autant l’eau douce d’un ruisseau.
Il cherchait les chemins de sa nouvelle Afrique Lui, le beau vagabond aux semelles de vent Qui chantait ce pays sans admettre réplique.
Oubliant pour un temps le noir de son tourment Il conserve ses vers gardant l’humeur badine Quand il trouve une étoile au fond du firmament
Musset au bout des nuits taillait sa grise mine.
AU BOUT DES NUITS
Musset au bout des nuits taillait sa grise mine Pour cacher la détresse à son espoir d’amant Quand sa muse parfois lui paraissait mutine.
Pour charmer sans regret sa belle au bois dormant Il compose en secret des sizains des nouvelles Pour l’apaiser le soir, un peu comme une enfant.
Il pourra simplement souffler sur les chandelles Pour éteindre l’ardeur de ce désir pervers Qui revenait froisser le blanc de ses dentelles
Récitant dans le noir tous les sonnets d’Arvers.
LES SONNETS
Récitant dans le noir tous les sonnets d’Arvers Il voyait son regard faire des étincelles En s’ouvrant le portail de paradis divers.
Il ose de ses doigts tirer sur les ficelles Pour découvrir enfin les mots d’une chanson Qui les fera danser ses chères demoiselles.
Les rimes changeront le gris de la saison Pour donner ce doré qui parfois l’illumine Là-bas, sur le grand fil que trace l’horizon
Quand Verlaine rêvait d’une autre Mélusine.
L’AUTRE MELUSINE
Quand Verlaine rêvait d’une autre Mélusine Tel un pauvre Gaspard errant sur le gazon Pour suivre le chemin qui mène à Colombine.
Il était trop déçu par une trahison D’une femme qui fit par sa fausse promesse D’un rêve merveilleux une triste prison.
D’un songe familier il fait une caresse Pour libérer l’émoi du fonds de ses enfers En offrant au bonheur une ode à la tendresse.
D’un loup, d’un cor, Vigny bâtit un univers.
UN UNIVERS
D’un loup, d’un cor, Vigny bâtit un univers Pour construire un château pour sa brune déesse En lui chantant l’amour sans un mot de travers.
Avec un esprit pur éperdu de tendresse Il cueillait tous les fruits même les défendus Savourant les nectars sans que rien ne le presse.
L’averse du malheur par des malentendus L’emmène dans Paris, voyageur solitaire Dans le petit matin sur des sentiers perdus
Où plane l’albatros de Charles Baudelaire.
L’ALBATROS
Où plane l’albatros de Charles Baudelaire Le ciel bleu s’est noircit de nimbus malvenus Pour gâcher le printemps d’un jeune téméraire.
Avec les vents du nord les froids sont revenus En rhabillant déjà cette belle passante Qui cache ses appas sous un grand pardessus.
Le soir, sans harmonie, une aubade déchante Prenant les fleurs du mal comme un conte à l’envers Pour s’égarer parfois sur la route lassante
Quand Mallarmé courait les pistes en travers.
LES PISTES EN TRAVERS
Quand Mallarmé courait les pistes en travers Chantant milles regrets à sa muse dansante En tournant les feuillets d’un album à revers.
Un hommage à l’azur, une image troublante Qui va s’évanouir aux vents de l’avenir Qui soufflent maintenant sur l’aube jaunissante.
Ecrivant ses émois à l’encre du désir Il vivait son bonheur sans honte et sans mystère Sans jamais s’endormir doutant avec plaisir
D’un monde où De Nerval pourchassait la chimère.
LA CHIMERE
D’un monde où De Nerval pourchassait la chimère Proclamant les sonnets qu’il savait nous servir Pour offrir à ses mots une douce lumière.
Le coucher de soleil qui venait s’assoupir Libérait les esprits errant dans la campagne Recherchant dans le noir une âme à conquérir.
L’enfance s’accrochait à son mat de cocagne Pour ne pas se noyer dans l’onde d’un ruisseau Qui dévalait parfois du haut de la montagne
A l’aube de ce jour que célébrait Hugo.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: tous les princes charmants Mar 1 Nov 2011 - 17:46 | |
| TOUS LES PRINCES CHARMANTS
Tous les princes charmants sont tombés des nichoirs Quand l’amour se noyait aux abysses tristesse Sur les flots du chagrin naviguent les mouchoirs Comme des drapeaux blancs en signe de détresse.
A l’encre des regrets au fond de nos tiroirs S’endorment les serments, les restes de caresse, Les bonheurs envolés perdent tous leurs espoirs Sur les rives d’un corps en manque de tendresse.
Où partent désormais les amants de passage Ils se promènent seul et toujours en voyage Quand le plaisir devient absent au fond des lits.
Le désir ne veut plus des longues chevelures En laissant à plus tard les folles aventures Sur les longs chemins gris des rêves interdits.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: le petit corps d'enfant Jeu 1 Déc 2011 - 3:01 | |
| LE PETIT CORPS D’ENFANT
Le petit corps d’enfant gisait là, sur le sable, La faim l’avait meurtri, l’emportant vers la mort. L’été, par sa chaleur, avait scellé son sort Dans ce monde aujourd’hui, ça devient lamentable.
La guerre est désormais beaucoup plus effroyable Elle arme les gamins, attristant le décor, Le petit corps d’enfant gisait là, sur le sable, La faim l’avait meurtri, l’emportant vers la mort.
La famine poursuit cette course implacable Avec un corbillard pour unique transport Ne laissant que des pleurs comme seul réconfort.
Dans ce désert, l’image est bien désagréable Le petit corps d’enfant gisait là, sur le sable, La faim l’avait meurtri, l’emportant vers la mort.
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: au pied du sapin Jeu 1 Déc 2011 - 3:02 | |
| AU PIED DU SAPIN
Au pied du sapin allumé Un enfant posta son message Vers un ciel noir tout étoilé Au vieux monsieur sur son nuage S’il veut bien l’écouter.
Il lui dit que la liberté A déserté son paysage Par ses mots il a quémandé Que cesse aujourd’hui le carnage S’il veut bien l’écouter.
Il ferma l’envoi, d’un sanglot Puis il en rédigea l’adresse En demandant avec tendresse De lire ça, de tout là-haut S’il veut bien l’écouter.
Il attendra ce jour d’hiver D’être sûr que sa lettre arrive En implorant dans sa missive De le sortir de son enfer S’il veut bien l’écouter.
Quand il voit son arbre blanchir Un enfant avait dans la tête Que le monde fera la fête Ce soir là, puis dans l’avenir S’il veut bien l’écouter.
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: un nain dans son pays Jeu 15 Déc 2011 - 15:25 | |
| UN NAIN DANS SON PAYS
Un nain dans son pays se prenait pour un roi Petit Napoléon ou nouveau Charlemagne Sur son vieil occident il imposait sa loi En partant appauvrir la petite campagne.
Il avait pour régner l’argent comme complice Un nain dans son pays se prenait pour un roi Le néant contrôlait ses forces de police Protégeant son empire en bafouant le droit.
Il montrait le chemin, le désignant du doigt Priant pour éviter les revers de fortune Un nain dans son pays se prenait pour un roi Gardant pour les petits une vieille rancune.
Il gère son trésor qu’importe la détresse Poursuivant son destin d’une impassible foi En laissant le joli pour sa belle princesse Un nain dans son pays se prenait pour un roi.
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: la force d'un mot Jeu 15 Déc 2011 - 15:27 | |
| LA FORCE D’UN MOT
Un poète le soir fignolait son ouvrage En ciselant se mots dans un alexandrin Sur l’enclume du temps il forge le refrain D’une folle chanson qu’il emmène en voyage.
Il vient parler d’amour il use d’un sonnet Evoquant son bonheur, effaçant son regret, Chapardant une rime au vieil abécédaire.
Il fait danser ses vers à l’ombre d’un rondeau Ecrivant ses couplets à l’aide d’un stylo Qu’il s’amuse parfois, à faire et à refaire.
L’impassible rêveur, qui poursuit sa bohême De villanelle un soir, un jour en ricochet, Réveillant un pantoum, notant un triolet, Par la force d’un mot, décide du poème.
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: sur ton corps engourdi Ven 30 Déc 2011 - 20:07 | |
| SUR TON CORPS ENGOURDI
Ma main se promenait, visitant ton corsage Sur ton corps engourdi par le froid de la nuit.
Ma main se promenait visitant son corsage Pour venir bousculer ton tendre paysage En douceur distillant dans le fond de ton lit Une caresse folle, un bonheur en partage Qui donne à nos désirs une saveur sauvage. En glissant près de toi je m’approche sans bruit Quand résonne au lointain tous les coups de minuit Pour rendre à ta beauté ce merveilleux hommage. Dans le noir j’oserai faire fuir ton ennui En laissant mon amour ciseler son ouvrage Sur ton corps engourdi par le froid de la nuit.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: la peniche Ven 30 Déc 2011 - 20:08 | |
| LA PENICHE
Naviguant sur l’eau, la péniche d’Eloi Poursuivait son voyage Sous le pont Mirabeau les clapotis font loi Dans une folle image.
Elle vogue parfois sur un passage étroit En laissant faire le tangage Portée au gré des vents elle file tout droit En frôlant de très près le rivage.
Allant de port en port déposer son fardeau Elle court les courants rodant sur les canaux La voilà, son histoire.
La péniche est partie aux temps du mois de mai J’y repense parfois en trainant sur le quai Glissant dans ma mémoire.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: avec ce bulletin Ven 2 Mar 2012 - 18:47 | |
| AVEC UN BULLETIN
Avec ce bulletin que vous mettrez dans l’urne Peut être vous pourrez sauver votre retraite En virant pour ce bon cet homme taciturne Qui met depuis cinq ans les riches à la fête.
Au fond de l’isoloir, allez ranger son nom, Dans le tiroir marqué « défaites à venir » En noircissant demain par un trait de crayon Il a brisé l’espoir d’un meilleur avenir.
Offrez ses propres mots, remplis d’impolitesse Au roi de pacotille, un serment de gascon. Par ce bout de papier le cœur plein d’allégresse Dites lui simplement « casse-toi pauvre con ».
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: jaime ecouter la nuit Ven 2 Mar 2012 - 18:48 | |
| J’AIME ECOUTER LA NUIT
J’aime écouter la nuit les murmures du vent Quand il souffle chez moi tout près de l’océan Il s’engouffre souvent sur le quai de la gare Puis devient courant d’air en caressant le phare Quand la vague revient le lécher doucement.
Quand l’automne le soir impose son tourment J’aime écouter la nuit les murmures du vent Qui chantent les émois d’une trop vieille histoire Dormant depuis longtemps au fond de ma mémoire Que maman me contait lorsque j’étais enfant.
Il s’en va marauder tout là-haut sur la crête Chahutant les sommets les matins de tempête J’aime écouter la nuit les murmures du vent Qui montre chaque jour son fort tempérament Venant ébouriffer nos cheveux sur la tête.
Il pousse nonchalant la blancheur des nuages Poursuivant sans répit ses éternels voyages Qu’ils s’appellent Mistral Galerne ou bien d’Autan J’aime écouter la nuit les murmures du vent Quand il offre au désert la splendeur des mirages.
En colère parfois il devient l’ouragan La tornade typhon ou cyclone méchant Il part en forcené pour bousculer le monde Où parait sur la plage en brise vagabonde, J’aime écouter la nuit les murmures du vent.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: par des mots Mer 28 Mar 2012 - 18:02 | |
| Par des mots Maitre : par des mots j’aimerai 01 : conter par l’écriture 02 : ce désir flamboyant 03 : sans faire de l’amour 04 : j’ai trouvé cette fleur 05 : ce bouquet de tendresse 06 : en jalonnant les jours 07 : dans ce monde habité 08 : le plaisir est le roi 09 : le rêve et la caresse 10 : je goute à l’infini.
PAR DES MOTS J’AIMERAI
J’aimerai par des mots conter en écriture Ce désir flamboyant qui réside en mon cœur Sans faire de l’amour une caricature.
Au fond de mon jardin j’ai trouvé cette fleur Qui m’offre chaque nuit ce bouquet de tendresse En jalonnant les jours des fastes du bonheur.
Dans ce monde habité par ma belle princesse Le plaisir est le roi d’un royaume inédit Où règnent sans regret le rêve et la caresse.
Dans ses bras chaleureux, je goute à l’infini.
CONTER PAR L’ECRITURE
J’aimerai par des mots conter en écriture Les histoires d’un temps, nos duels d’amoureux A l’abri dans un lit sous notre couverture.
Aux abords de minuit nous débutons nos jeux Pour laisser nos ébats commencer leur voyage Sur un chemin pavé de rêves merveilleux.
Les rondeurs de ton corps m’offriront une plage Ou je veux accoster sans aucune pudeur Pour montrer aux passants cette sublime image.
Ce désir flamboyant qui réside en mon cœur.
CE DESIR FLAMBOYANT
Ce désir flamboyant qui réside en mon cœur Réveille mes dix doigts dans leur course sauvage Pour effacer l’effroi que tisse le malheur.
Sous le soleil d’été je pars à l’abordage En goutant sans façon tous les fruits défendus Que tu caches parfois sous le blanc d’un corsage.
En mettant au placard, tous nos rêves perdus Tous ces instants secrets plongés dans la luxure Quand l’adultère avait peur des sous entendus.
Sans faire de l’amour, une caricature.
SANS FAIRE DE L’AMOUR
Sans faire de l’amour, une caricature Je dessine les traits des regards convenus. Sur ma toile le soir, j’étale la peinture.
Les faux départs se font sur des malentendus En provoquant souvent un grand vide et l’absence Pour s’égarer plus tard dans des noirs malvenus.
Le bonheur ne sait plus faire de différence Il s’en va, il revient poursuivant son labeur Me laissant divaguer bien seul dans le silence
Au fond de mon jardin j’ai trouvé cette fleur.
J’AI TROUVE CETTE FLEUR
Au fond de mon jardin j’ai trouvé cette fleur Me régalant toujours de sa douce présence Qui fabrique à l’amour un asile en douceur.
En venant près de moi dans sa frêle innocence Elle peint des couleurs au décor éternel Où le désir s’ébat dans toute son aisance.
Marguerite d’un soir mise au fond du missel Pour charmer l’écrivain d’un rêve et la promesse D’une étoile venant s’allumer dans mon ciel
Qui m’offre chaque nuit ce bouquet de tendresse.
CE BOUQUET DE TENDRESSE
Qui m’offre chaque nuit ce bouquet de tendresse En donnant du plaisir à mon cœur de mortel C’est la femme d’un soir, une belle Déesse
Elle vient bousculer mon corps d’amant charnel En ouvrant le portail d’une petite histoire Pour me faire espérer en l’amour immortel.
Sa beauté remplira pour un temps ma mémoire Où j’ai gardé pour moi son parfum, son odeur, Dans un vieux rêve fou qui parait illusoire
En jalonnant les jours des fastes du bonheur.
EN JALONNANT LES JOURS
En jalonnant les jours des fastes du bonheur Elle allume des feux dans la nuit toute noire Pour redonner au ciel sa sublime couleur.
Elle veut m’enfermer dans une tour d’ivoire Poursuivre dans mes bras nos plus tendres câlins Dans ces instants perdus où tout est dérisoire.
Je découvre parfois dix milles autres chemins Où le désir se perd dans sa folle paresse Dans ces moments je vis, bien trop seul, les matins
Dans un monde habité par ma belle princesse.
DANS UN MONDE HABITE
Dans un monde habité par ma belle princesse Je bâtis ce château, là-bas, près des moulins Où le soleil revient déposer sa caresse.
Du coté de minuit tu laisseras mes mains Visiter sans regret ton corps de Colombine En faisant un arrêt sur le bout de tes seins.
Je cherche les secrets que cache mon ondine Que me donne sa peau lorsqu’elle se blottit Dans le creux de mes bras, en se disant câline
Le plaisir est le roi d’un royaume inédit.
LE PLAISIR EST LE ROI
Le plaisir est le roi d’un royaume inédit Où la reine d’un soir, d’une allure féline, S’installe dans nos bras, au fond de notre lit.
Un bel archer coquin à la flèche mutine S’infiltre dans la nuit au cœur de nos ébats Pour faire remonter un peu l’adrénaline.
Dans la course aux émois nous sommes des soldats Dans un duel à deux, armé par la tendresse Attisant le désir au cours de nos débats
Où règnent sans regret le rêve et la caresse.
LE REVE ET LA CARESSE
Où règnent sans regret le rêve et la caresse L’amour se fait un nid pour signer des contrats Sans faire pour demain une fausse promesse.
Il s’invite des fois sous la blancheur des draps L’espace d’un instant dans le fond d’une couche Pour réveiller l’ardeur de tendres pugilats.
Il viendra par endroit tenter une escarmouche Pour toucher de son doigt ce beau rêve interdit Quand un baiser s’en vient se poser sur sa bouche
Dans ses bras langoureux je goûte à l’infini.
JE GOUTE A L’INFINI
Dans ses bras langoureux je goûte à l’infini Lorsque son corps brulant dans notre lit me touche Pour donner au présent un chemin sans ennui.
Le désir voyageur quelque part l’effarouche Quand il accoste un soir sur les bords de sa peau Caressant de la main sa beauté sur la couche.
Pour offrir à l’amour un tout dernier tableau Sur la toile je vais tenter une aventure En dessinant mes vers à la plume, au pinceau
J’aimerai par des mots conter en écriture…
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: un enfant ecrivait Mer 28 Mar 2012 - 18:03 | |
| UN ENFANT ECRIVAIT
En prenant son crayon, un enfant écrivait Sur un bout de papier en lettres majuscules Sa liste de cadeaux, ses rêves minuscules Pour son monde enfantin dans lequel il vivait.
Il formait tous ces mots de sa fine écriture En prenant son crayon, un enfant écrivait Ses espoirs pour demain dans ce monde imparfait Pour poursuivre longtemps sa petite aventure.
Il a cru tout gamin aux traineaux des nuages Aux vertus du sapin où son chausson trainait En prenant son crayon, un enfant écrivait Pour à nouveau penser aux bonheurs des rois mages.
Il a fait son dessin, un drôle de portrait De ce jour insensé qui changerai le monde Il garde dans son cœur cette clarté profonde En prenant son crayon un enfant écrivait.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
Nombre de messages : 214 Date d'inscription : 12/03/2008
| Sujet: un assassin Mer 28 Mar 2012 - 18:04 | |
| UN ASSASSIN
Dans mon pays la mort a frappé sans vergogne Eliminant d’un tir des mômes, des enfants. Il a stoppé le vol de la vieille cigogne En lâchant son paquet au fond des océans.
Il veut couper les ponts de notre république En ravivant l’espoir d’un tyran d’autrefois ; La haine de ces gens est la seule réplique D’un nazillon perdu dans un monde d’effrois. Cet assassin débile occupera la place ; Pourrissant de ses pas un nouveau lendemain Il ose sans façon salir notre chemin En colorant de sang le bleu de notre espace. Laisseront-ils courir cet immonde pervers, Cavalier du scooter qui sème l’indécence ? Ils verront les journaux, noter aux faits divers Le décès des gamins figés dans leur silence.
Il est temps d’arrêter sa sordide besogne Pour garder nos gamins au peuple survivant Sans ramasser ce soir ces restants de charogne Qu’il nous laisse après lui dans sa honte au présent.
Renvoyez le céans dans le feu des enfers ; Messieurs les inspecteurs faites la différence ! Passez à ses poignets des menottes, des fers, Pour que vivent demain les douceurs de l’enfance.
jc blondel | |
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jc-blondel Othelliste
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| Sujet: l'american dream Lun 25 Juin 2012 - 13:39 | |
| L’AMERICAN DREAM
Sauf erreur de ma part, en jargon populaire L’American dream incompris S’est pris les pieds dans le tapis En laissant aux regrets le temps de le défaire. Il est resté longtemps, bloqué dans nos mémoires Demeurant éternel Au fond de notre ciel Il garde des saveurs qui semblent dérisoires.
Notre regard d’enfant a cru dans l’Amérique Aux cow-boys et leur révolver Il propose à présent, l’enfer Quand le fusil d’antan n’a plus rien de magique. Au revoir, le Far-West et nos films d’aventure Le galop des chevaux N’a plus droit aux tableaux La liberté, là-bas, n’est que caricature.
jc blondel | |
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