TELLE EST MA DESTINEE…

DES VERS SANS RIMES…

…Voilà, je reprends mes lettres
J’essaie de composer d’autres éléments
De faire reluire les textures
Et de changer une fois de plus de décors…

Le jour m’annonce la fin d’une échéance
Que le soleil est au rendez-vous… !
Que le cœur qui a beau se lamenter
Trouvera au moins une lueur d’espoir… !

Les yeux à force de verser des larmes
Peuvent retrouver un certain temps leurs clartés
C’est la force mystérieuse de la nature
Le sang fait toujours son parcours…

Pourquoi les peines nous font souffrir
Si la vie vivait des mêmes choses
Alors elle perdra la grandeur de son âme
Voir un enfant sourire c’est aérer son esprit…

Des jours qui passent on ne retient rien
Tiens, cette heure d’écriture se dissipe
Comme l’encre qui s’écoule de la plume
Elle va sécher et prendre une autre teinte…

Je crois des fois et puis tout s’éteint
A regret je cherche un objet fétiche
De loin il me paraît très beau à saisir
Le toucher me donne la sensation d’un vide…

Ne vous inquiétez pas, je suis très lucide
Il m’arrive de suivre le vol de la lune
Qui au lieu de se poser sur la cime d’un arbre
Me dit : je suis esclave de la voie lactée…

Juste une légère échappée de ma solitude
Ma barque vient de frôler un esquif
Et de l’eau qui monte à la surface
Je vois et puis je ne fais que… délirer

kacem loubay
Mercredi 4 Janvier 2006
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

Merci et belle entrée en matière. De beaux mots. Bonne continuation, Kacem.

Ah, c'est toujours un plaisir de vous lire, Kacem.

Oui, c'est superbe; je vous ai déjà croisé sur un autre forum

Il est très joli merci

A L’ECART…

…Combien de fois on essaie de me lire
Sur le fond d’une toile mouvante
Les lignes de ma main sont hermétiques
Comme les strates géologiques
D’une ère indéterminée dans le temps
Et tout se limite
À une égratignure superficielle

Je vous invite au grand voyage
Mon quai qui vit l’abandon
Attend l’arrivée du dernier train
Et dans mon ciel bas
Qui narre le passage d’un nuage
Pour effacer le brouillard
Qui me cache encore l’horizon d’antan

Je revois une hirondelle esseulée
Qui vole aussi bas de ses ailes alourdies
Dans son hibernation
Elle a manqué le grand départ
Pleure de sa voie émouvante
Les racines de sa profonde nostalgie

Elle verse une froide larme
Que je cueille dans la paume de ma main
Et cette perle mue… remue
Se cristallise en appels…

Moi et elle, nous vivons les mêmes remous
L’un en flottant dans les airs glaciaux
Moi en serpentant l’unique bois
Le lac solitaire où les cèdres verdoient
Me redonne une nouvelle énergie

De mon absence je renoue avec des voix
Qui franchissent d’autres sphères
Qui abolissent toutes les frontières
Et qui acceptent mes fréquents… écartements

Kacem loubay
Vendredi 10 Mai2002
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

Très beau poème.

Merci cher poète de l'autre rive...

C'est très touchant...Merci...

TELLE EST MA DESTINEE…

…On essaie d’intercepter mes rêves
Et on fouille à travers la brume
Point de miracle de mes écartements
... Quand le brouillard est épais
Et qu’il faut trouver une autre lumière
Pour pénétrer le monde de la mémoire…

On se jette sur l’amas des bouquets
Et on oublie le charme des épines
Ils sont là pour défendre les roses
Et toute égratignure n’est qu’un rappel
Admirer la beauté n’est pas la cueillir…

Tout être qui goûte l’ivresse de la vie
Ne fait que traduire ses sentiments
Car le bonheur n’est point une porte d’accès
Car il faut jouir de toute éclaircie
Le cœur dans ses palpitations explore
Toutes les veines qu’il ne cesse d’irriguer…

Je crois et puis j’ai toujours la même foi
De me lever tôt, d’ouvrir toutes les persiennes
Car entre la nuit qui vient de rejoindre l’ombre
Et le jour qui dessine de ses rayons les champs
Des naissances ont pu prendre racines
Et d’autres ont quitté le décor sans fin
Ainsi, je me vois chercher un simple détail
L’arbre n’a plus de feuilles qui le cache
De cette nudité j’observe un horizon strié
Et je me dis dans un silence de piété :
Nous ne faisons qu’enlacer tout l’espace
Par contre, il faut s’infiltrer dans les allées
Voir que l’arbuste qui vient d’éclore
Porte en lui le désir de grandir…

Je cherche dans le froufrou d’un chevet
Les notes de mes langues échappées
Et je quitte cette demeure ensoleillée
Pour regarder au loin la foule qui s’affaire
La vie n’est qu’un chant aux mille notes
On croit tout saisir par son pouvoir
L’amour n’est point une fleur qu’on met en vase
Ni le rire qu’on peut s’accaparer
Ni le sourire qu’on peut articuler
Se sont des forces de la divine nature
Qu’elle sait donner aux uns, aux autres
Et il suffit de croire, d’avoir foi

J’ai en moi les deux limites de cet axe
Et pourtant il m’arrive de perdre la voie
Et l’autre voix qui imbibe ma langue
Me chuchote : Continue ta litanie quotidienne
Tu es déjà ta propre voix sans limite
Explose par le verbe : C’’est çà ta destinée…

kacem loubay
Mercredi 1 Février 2006
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

Recherche aux moindres soubresauts de la vie...
Un plaisir de vous lire cher Poète!

amitiés kébécoises,
André, épervier

ALLIANCE…

…Elle s’appuie sur la rampe
Le regard vogue dans le lointain
On dirait une statue d’airain
Avec des cheveux dans le vent

Elle scrute l’horizon
Suit la mouvance des épis dorés
Et la brise qui suit la brise
Qui chante longuement
En dansant sur la face de l’eau

Et elle semble sourire
Un souvenir vient l’effleurer
C’était lors d’un voyage
Dans le pays des rêves
Dans l’oasis d’un certain amour

Le temps fait trembler le temps
Les images se perdent à l’orée des bois
Elle quitte son havre
Et de ses pas légers
Descend les dernières marches

L’autre qui accourt
Le temps fait vibrer le temps
Il lui fait signe
Un étendard blanc
Juste un symbole
Qui témoigne d’une alliance…

kacem loubay
Lundi 21 décembre 2009
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive